Le sommeil est un état physiologique indispensable à l’homme. Chez l’adulte, chaque période de sommeil est divisée en cycles de sommeil, eux-mêmes composés de plusieurs stades. Chacun de ces stades jouant un rôle important dans le développement physique, la mémorisation, l’acquisition des connaissances, l’humeur et le métabolisme.

L'hypnogramme du sommeil

Le sommeil se compose en moyenne de 4 à 6 cycles de sommeil selon les individus. Chaque cycle du sommeil dure environ 90 minutes à l’âge adulte.

Chaque cycle du sommeil débute par une phase d’endormissement très vite suivie par un stade de sommeil lent léger. Pendant le stade de sommeil lent léger, le sommeil peut être interrompu par un simple bruit. Le stade de sommeil lent profond succède au stade de sommeil lent léger. Les cycles de sommeil se concluent par le stade de sommeil paradoxal.

Pour connaitre la structure du sommeil d’un individu, il faut analyser son hypnogramme du sommeil. Ce dernier est obtenu grâce à un examen médical appelé polysomnographie.

  • L'hypnogramme du sommeil identifie les cycles du sommeil et les différents stades de sommeil qui les composent et permet au médecin du sommeil de préciser son diagnostic pour certains troubles du sommeil.

Les différents stades du sommeil

La composition des cycles du sommeil est inégale au cours de la nuit. Les premiers cycles de sommeil comportent des périodes de sommeil profond plus longues et des périodes de sommeil paradoxal plus courtes. Au fil de la nuit, la tendance s’inverse pour laisser place à de plus grandes phases de sommeil paradoxal . Apprendre à mieux dormir, c’est donc aussi respecter ses cycles de sommeil afin de bénéficier de la durée optimale de chaque stade du sommeil.

La phase d'endormissement

Avant de s’endormir, la phase d’endormissement est une phase importante où l’éveil va céder sa place au sommeil. Elle est rendue possible grâce à l’arrêt des activités et au ralentissement du rythme cérébral. Cette phase d’endormissement commence au moment où l’on éteint la lumière et où l’on se met en condition pour bien dormir. Elle doit durer  de cinq à quinze/vingt  minutes. Elle compte pour moins de 5% de la durée totale du sommeil. Au-delà de 30 minutes, si les signes du sommeil ne sont pas présents ou si vos pensées sont trop fortes, il faut sortir du lit, se relaxer et attendre que les signes d’endormissements apparaissent.

Le sommeil lent léger

La phase d’endormissement est suivie d’un stade du sommeil qu’on appelle sommeil lent léger pendant lequel l’individu répond encore aux stimulations extérieures tout en étant endormi. Pour les spécialistes, ce sommeil lent léger comprend 2 stades différents de sommeil. Cette phase est la plus longue d’un cycle du sommeil et compte pour environ 55% de la durée totale du sommeil.

Pendant cette phase, le corps entame sa période de repos. L’activité musculaire commence à se réduire et les fonctions respiratoires, rénales et cardiaques ralentissent. La température du corps diminue progressivement.

Le sommeil lent profond

Le sommeil lent profond est un sommeil intense qui est le moins sensible aux stimulations extérieures. Il se caractérise par une faible activité cérébrale et un grand repos du corps et compte pour environ 20% de la durée totale du sommeil. Il se situe majoritairement en début de nuit. C’est particulièrement durant ce stade qu’il est difficile de réveiller une personne pendant son sommeil. Les mouvements du corps restent possibles mais l’activité générale est maintenue au ralenti.

Le sommeil lent profond joue un rôle important dans le développement et la restauration physique. L’hormone de croissance qui assure l’évolution physique des plus jeunes et intervient dans la consolidation des muscles, des os et des tissus à l’âge adulte est secrétée durant ce stade en début de nuit.
Le sommeil lent profond est aussi le stade du sommeil durant lequel le somnambulisme et les terreurs nocturnes se manifestent.

Le sommeil paradoxal

Le sommeil paradoxal se caractérise par une inactivité totale des muscles et une très forte activité électrique cérébrale accompagnée de mouvements oculaires très rapides, d’où le nom de paradoxal.

C’est un français, le Pr Jouvet, qui l’a caractérisé dans les années 1960. Le sommeil paradoxal compte pour environ 20% de la durée totale du sommeil et sa répartition est à l’inverse de celle du sommeil lent profond, dans les derniers cycles du sommeil.

Le stade du sommeil paradoxal se conclut soit par un stade de sommeil lent léger qui indique l’enchainement vers un nouveau cycle de sommeil soit par un réveil.

Le sommeil paradoxal joue un rôle dans la récupération mentale, l’enregistrement et l’organisation des connaissances ainsi que pour la mémorisation. C’est pour cela qu’il est important de dormir une nuit complète afin de bénéficier de l’ensemble de son sommeil paradoxal qui se situe en fin de nuit.
Enfin le sommeil paradoxal est le stade où l’on se souvient le plus de ses rêves. 

12 décembre 2023