Bien dormir est la clé d’une bonne croissance physique et mentale dés le début de la vie.

Le sommeil de la femme enceinte

Le sommeil de la femme enceinte subit des modifications quantitatives et qualitatives tout au long de la grossesse. Les nausées en début de grossesse puis plus tard le mal de dos, l’envie d’uriner, l’anxiété, les crampes et plus rarement des mouvements d’impatience des membres  diminuent la qualité et la quantité du sommeil.

Au dernier trimestre, près de 80 % des futures mamans ont des réveils nocturnes.

Enfin, les changements physiques rendent certaines positions inconfortables pendant le sommeil notamment en fin de grossesse, augmentant ainsi le fractionnement du sommeil et donc la sensation d’un sommeil moins récupérateur.

Le sommeil du nourrisson

Sur une journée, le sommeil du nourrisson s’étend sur quinze à vingt heures. C’est la seule période de la vie durant laquelle il n’existe aucune distinction entre le jour et la nuit. L’environnement serait sans incidence sur cette périodicité. Le sommeil est très polyphasique avec beaucoup de siestes entre les périodes d’éveil. Il est divisé en 2 stades : le sommeil calme et le sommeil agité.

Le sommeil agité (qui devient le sommeil paradoxal par la suite) est prépondérant à cet âge car il occupe 50% du temps de sommeil. Le sommeil calme (qui devient le sommeil lent profond par la suite) occupe pour sa part 30 à 40% du temps de sommeil.

Le sommeil de bébé

Vers 1 an, le bébé dort entre 13 et 15 heures réparties le plus souvent entre une nuit d’environ 11 heures et de 2 siestes, la première en matinée et la deuxième en début d’après-midi. Avec l’âge, la sieste de matinée va disparaître progressivement.

Les différentes phases du sommeil du bébé doivent être respectées. Pour cela, il est nécessaire de respecter les heures de repas, de lui offrir un lieu de vie propre, non bruyant et non surchauffé. Sans stress ni anxiété, le sommeil du bébé est de meilleure qualité. Bien dormir permet un bon développement du tout-petit sur le plan physique, intellectuel et psychique. En effet, c’est pendant la nuit que la production de l’hormone de croissance est activée pendant le sommeil lent profond.

Il est important d’habituer le bébé à s’endormir seul. C’est au cours de cette période que le bébé intègre son rituel du coucher. S’il pleure, il faut venir le rassurer et le laisser s’endormir seul dans son lit : il faut répéter cela autant de fois que nécessaire même si cela est difficile. Si les parents cèdent et commencent à le prendre dans le lit ou à le faire s’endormir dans les bras, il sera compliqué par la suite de changer car le bébé aura associé l’acte d’endormissement au lit ou aux bras des parents. De plus, prêter trop attention au sommeil du bébé ou le faire dormir dans le lit parental peut fortement impacter le sommeil des parents qui est tout aussi important à protéger dans cette période de fort changement!

Les 2 premières années de la vie sont des années importantes pour le sommeil du bébé car son sommeil se structure peu à peu jusqu’à avoir la même organisation que celui de l’adulte.

Le sommeil des enfants

Le sommeil de l’enfant évolue au fil du temps. A 3 ans, l’enfant dort entre douze et treize heures par jour. 50% des enfants de 4 ans font encore une sieste. A partir de six ans, dormir dix à douze heures suffirait et la sieste est encore présente chez 5% des enfants.

Pour que les enfants soient en bonne santé, il est important de les coucher lorsque les signes d’endormissement se manifestent : yeux qui piquent, bâillements, perte de la concentration, pleurs. Toutes les conditions sont alors réunies pour bien dormir.

Tout comme le sommeil de l’adulte, le sommeil de l’enfant se compose de stades distincts. Le sommeil lent profond représente le stade le plus important aux environs de 3 ans avec 35% du sommeil total. Il est important de le protéger car c’est durant le sommeil lent profond que l’hormone de croissance est synthétisée. Le sommeil paradoxal représente environ 20% et a tendance à se déplacer en fin de nuit.
u  un médecin du sommeil.

C’est aux alentours de 4-6 ans que les cauchemars sont les plus fréquents, et peuvent continuer jusqu’à 10 ans. Après cet âge, les cauchemars sont normalement plus occasionnels.

Les dysfonctionnements du sommeil de l’enfant peuvent avoir des répercussions négatives sur la scolarité. Ils sont à l’origine  de problème de croissance, de problèmes de mémoire, de  perturbations psychologiques et pourraient être un facteur  d’obésité.

En cas de doute, il est important d’en parler à votre médecin traitant o

Le sommeil des adolescents

Bien dormir pendant neuf à dix heures correspond au rythme moyen d’un adolescent. Il y aurait une tendance physiologique à avoir un sommeil décalé. La période d’endormissement s’allonge, en partie à cause des modifications hormonales correspondant à la puberté.

Mais les besoins en sommeil ne sont pas toujours respectés. Vie sociale, obligations scolaires, et surtout surutilisation le soir des « voleurs de sommeil » comme le téléphone portable, la console de jeux, l’ordinateur ou internet, réduisent le temps du sommeil de l’adolescent. La durée de veille est souvent trop longue et peu d’adolescents s’astreignent à mieux dormir pour récupérer.

Une étude a montré que près de la moitié des adolescents se réveillent fatigués ! Il est donc important pour les parents de se préoccuper du sommeil de l’adolescent.

Si la durée du sommeil diminue, les besoins physiologiques, quant à eux, ne baissent pas. Augmentation des accès de colère, difficultés de concentration et de projection dans l’avenir, baisse de la performance physique et intellectuelle, échec scolaire et augmentation des risques de dépression peuvent survenir en présence de privation de sommeil excessif.

Le sport et des occupations extérieures permettent d’extérioriser les tensions et procurent une fatigue capable de favoriser l’endormissement.

Durant l’adolescence, un rééquilibrage du rythme veille-sommeil peut suffire à améliorer la fatigue et ses conséquences si l’adolescent n’a pas de trouble du sommeil.

En cas de doute, il est important d’en parler à votre médecin traitant ou de prendre un rendez-vous avec un médecin du sommeil.

12 décembre 2023