Bien dormir c’est s’assurer une bonne santé et un bien-être au quotidien. Mais quel rôle joue le sommeil ? Diverses expériences et les observations en relation avec la privation de sommeil ont validé le rôle et l’utilité pour notre organisme du sommeil pour notre mémoire, notre développement physique, notre équilibre mental et notre métabolisme.
Sommeil et mémoire
La recherche sur le rôle du sommeil pour la mémoire fait l’objet de nombreuses études. Actuellement, on peut dire que bien dormir agirait positivement sur les 2 différents processus de mémorisation de l’organisme : la mémoire dite déclarative (acquisition et verbalisation des connaissances) et la mémoire dite procédurale (acquisition innée, en routine des connaissances).
Le sommeil paradoxal, qui est le dernier stade d’un cycle du sommeil, aurait un rôle dans l’enregistrement des informations de la journée.
De plus, on pense que le sommeil joue également un rôle majeur dans la consolidation des souvenirs par le biais des mêmes processus que pour la mémorisation.
Sommeil et développement physique
Un grand nombre d’hormones sont secrétées durant le sommeil participant au bon fonctionnement de l’organisme.
Parmi elles, l’hormone de croissance est libérée pendant la phase de sommeil lent profond. Cette dernière est, comme son nom l’indique, responsable de la croissance des enfants. Mais ce n’est pas tout puisque l’hormone de croissance est toujours sécrétée à l’âge adulte. Elle est alors utilisée par l’organisme pour réparer ou fortifier les muscles, les os et les tissus tels que la peau.
Mieux dormir assure une bonne santé mais aussi une bonne récupération physique. En début de nuit, c’est le sommeil lent profond qui domine et participe le plus à cette récupération. Réciproquement, pour améliorer la profondeur du sommeil, la pratique régulière d’une activité physique ou sportive est hautement recommandée.
Enfin, il faut privilégier la position allongée et se coucher tôt. Un coucher tardif diminue la durée de sommeil lent profond pendant le sommeil et donc affecterait la récupération physique.
Sommeil et équilibre mental
L’expérience montre qu’un manque de sommeil a un impact négatif sur notre équilibre mental. Un manque de sommeil chronique pourrait engendrer des troubles de l’humeur, de l’irritabilité, une fragilité accrue envers le stress et des pertes de mémoire. De plus, on sait que sommeil et anxiété ainsi que sommeil et dépression sont largement liés.
Les rêves auraient une fonction indispensable à notre équilibre mental en permettant le traitement des informations accumulées dans la journée.
Le sommeil ne peut donc pas être remplacé par un simple repos ou par de la relaxation. Il doit être si possible d’une durée adaptée à nos besoins pour maintenir notre équilibre mentale.
Sommeil et métabolisme
Depuis une dizaine d’années, le nombre d’études expérimentales sur les liens entre une réduction du temps de sommeil et le métabolisme s’est multiplié. Il a été ainsi démontré que le manque de sommeil, dû soit à la privation volontaire de sommeil ou soit à cause d’horaires de travail atypiques, a des conséquences néfastes sur notre santé.
Un manque de sommeil chronique augmente le risque de diabète. Cela s’expliquerait, entre autres, par la perturbation de l’horloge biologique, qui régule la sécrétion d’hormones indispensables à la bonne utilisation du sucre par notre organisme.
Un lien entre un manque de sommeil et une prise de poids a été également démontré et confirme les données épidémiologiques qui avaient déjà identifié comme facteur aggravant pour l’obésité le manque de sommeil.
Au niveau cardiaque, le manque de sommeil est un facteur de risque cardiovasculaire. Il a été ainsi démontré que les personnes dormant moins de 6 heures ont plus de chance d’avoir de l’hypertension que ceux dormant entre 7 et 8 heures.
Enfin, les troubles du sommeil peuvent avoir des conséquences au niveau de notre métabolisme et donc de notre santé. Ainsi, le syndrome d’apnées du sommeil peut amener des complications au niveau cardiovasculaire.
12 décembre 2023