En début ou fin de nuit, des pleurs vous réveillent. Vous ne savez pas quoi faire devant votre enfant en grande détresse. Il est en train de faire un épisode de terreur nocturne ou de cauchemar. Vous trouverez dans ces quelques lignes toutes les informations pour les différencier et savoir comment réagir en conséquence.
Les cauchemars
- Les cauchemars se déroulent principalement en fin de nuit durant le sommeil paradoxal. Ce sont des rêves troublants, dérangeants, angoissants qui réveillent votre enfant.
- Ils commencent généralement vers l'âge de 3 - 4 ans et leur fréquence diminue avec l’adolescence mais ils peuvent persister. Les thèmes des cauchemars des enfants sont très variés, en lien avec leur journée écoulée et avec ce qu’ils ont pu voir à la télévision, lire dans les histoires ou entendre dans les conversations.
- Les cauchemars peuvent également exprimer des sentiments tels que la jalousie ou des évènements négatifs internes comme une punition parentale.
Que faire ?
- Lorsque vous vous rendez au chevet de votre enfant après un cauchemar, il est bien souvent réveillé et pleure.
- Rassurez-le, parlez-lui calmement; il devrait se rendormir facilement. Le lendemain, discutez-en avec lui en lui disant que ce n’est pas inquiétant.
- Dédramatisez si c’est un cauchemar fréquent et donnez-lui des solutions pour qu’il change la fin de son cauchemar : Par exemple, si le thème du cauchemar est la peur d’un loup qui va le manger, laissez-le imaginer que sa porte sera très forte et qu’en passant par la cheminée, le loup tombera dans la grande marmite d’eau bouillante…comme les 3 petits cochons !
Si les cauchemars sont fréquents et expriment un mal-être, soyez proche de votre enfant et discutez-en régulièrement pour l’aider. Dans ce cas-là, n’hésitez pas à vous faire accompagner.
Les terreurs nocturnes
Les terreurs nocturnes sont souvent les manifestations les plus spectaculaires et donc possiblement les plus angoissantes pour les parents.
Elles surviennent en début de nuit pendant le sommeil profond. Elles se caractérisent par un réveil soudain accompagné d’un cri perçant, de pleurs ou de manifestations de peur intense. Il est rare, mais possible, que ces comportements s’accompagnent d’une sortie du lit et de gestes brutaux comme celui de se débattre.
Bien que donnant l’impression d’être réveillé, l’enfant est toujours endormi dans son sommeil profond : il ne s’en souviendra plus le lendemain ! C’est là une grande différence avec le cauchemar qui réveille l’enfant.
Les terreurs nocturnes surviennent à partir de 2 – 3 ans et près de 20% des enfants en font. Au cours de la croissance, elles diminuent fortement pour disparaître dans la quasi-totalité au cours de l’adolescence.
Les terreurs nocturnes seraient expliquées par le manque de sommeil de l’enfant et par le fait que cet âge correspond à une période intense de maturation du cerveau.
Que faire ?
Lorsque votre enfant fait une terreur nocturne, il ne faut pas essayer de le consoler car il dort. Vous devez l’apaiser, le calmer, le ramener tranquillement en position de dodo en lui donnant son doudou (prenez votre temps, cela peut durer quelques minutes).
N’essayez pas de le réveiller car cela provoquera une confusion ou allongera la durée de ce trouble.
Si ces terreurs nocturnes son fréquentes et intenses, vous pouvez en parlez à des spécialistes ou à votre médecin.
12 décembre 2023