Le sommeil est un élément important pour le bon fonctionnement de notre organisme. Il se caractérise par un arrêt de la relation consciente de notre organisme avec le monde extérieur.
L'histoire de notre sommeil
Notre sommeil actuel est le résultat de son évolution au cours de notre histoire. Il est admis qu’au XXème siècle, nous avons perdu au moins une heure de durée de sommeil. Enfin, pendant des siècles, jusqu’à l’arrivée sur tout le territoire de l’électricité, le mot « minuit » signifiait réellement le milieu de la nuit !
- Difficulté à initier le sommeil.
- Difficulté à maintenir le sommeil, caractérisée par des réveils fréquents ou des problèmes à se rendormir après des réveils.
- Réveil matinal avec incapacité de se rendormir
De la préhistoire à maintenant
Depuis la nuit des temps, le sommeil de l’espèce humaine régule son équilibre psychologique et son état de santé physique. De même, la constitution du sommeil humain a évolué parallèlement à son environnement.
Le sommeil en mode vigilance
Le mode de vie des anciennes civilisations n’avait rien de commun avec celui des peuples d’aujourd’hui. Elles consommaient ce que la terre fournissait mais ne savaient ni transformer, ni produire. Dormir dans les arbres, sous une simple protection végétale ou dans une grotte était de coutume, de l’Australopithèque à L’homo-Sapiens. Les peuples devaient se protéger nuit et jour d’une faune abondante ; froids extrêmes et stress ne permettaient pas de bien dormir.
La première évolution est marquée par l’utilisation de tentes et de peaux de bêtes qui permettaient de dormir à l’abri.
Les peuplades étaient regroupées en clans de quelques dizaines de personnes, chacun veillant sur le sommeil des autres. Mais le sommeil lent profond accompagné d’un total relâchement du corps et de l’attention n’existait probablement pas encore. Un phénomène constaté chez la plupart des espèces animales. Dominants et dominés n’ont pas la même façon de dormir : les prédateurs profitent déjà d’un sommeil profond alors que les proies restent vigilantes. C’est la grande règle des variations adaptatives.
Bien dormir et mieux être : une nouveauté
La protohistoire connaît une évolution sociétale considérable : hiérarchisation, aménagement du lieu de vie, commerce, création d’armes légères. Grâce au réchauffement climatique, l’alimentation des hommes change, l’élevage d’animaux domestiques supplante la chasse. L’homme construit des maisons en torchis, découvre le feu, capable d’éloigner les prédateurs.
La maison s’articule autour de deux pôles distincts : l’un où manger, l’autre où dormir. Le temps de sommeil est protégé, adultes et enfants peuvent dormir car les conditions le permettent. On commence à comprendre que bien dormir contribue au mieux-être et permet d’être plus vaillant au cours de la journée. La sédentarisation a un impact positif sur la qualité du sommeil.
Le sommeil : questionnement universel
Au fil de son évolution et jusqu’à l’ère industrielle, le sommeil de l’espèce humaine est majoritairement bi-phasique, devenant ensuite monophasique : la nuit suffit à récupérer, le mode de vie permettant de bien dormir la nuit. L’horloge interne se base sur le rythme des journées : lever et coucher du soleil. L’homme se couche et se lève tôt et son temps de sommeil varie en fonction des saisons.
Jusqu’à nos jours, la civilisation ne subira plus de tels bouleversements. En revanche, l’acte de dormir sera scientifiquement étudié. Rôle de la lumière, horaire social, modifications des rythmes circadiens, maladies, mémoire, fatigue : dormir ne cesse de passionner, d’interroger.
Le sommeil des français
Le sommeil des français a été peu étudié même si depuis les années 2000, de nouvelles données sur le sommeil des français sont disponibles grâce au travail, entre autre, de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance. Voici quelques chiffres pour mieux cerner les habitudes des français
⇒ Les français dorment en moyenne sept heures par nuit. Plus d’un Français sur 3 déclare avoir une insomnie ou un trouble du rythme veille-sommeil depuis plus de 3 mois.
La moitié des français ne respecte aucun rythme veille-sommeil pendant les week-ends et les vacances. Enfin, environ 30% des français travaillent avec des horaires atypiques qui sont souvent responsables de difficultés de sommeil.
Les français face aux troubles du sommeil
Le sommeil est rythmé par des cycles du sommeil. La perturbation de ces derniers engendre des troubles du sommeil dont environ un Français sur trois est victime. Parmi ces personnes, plus de 80% souffrent d’insomnie qui est la pathologie du sommeil la plus courante. Souvent causée par le stress ou l’anxiété, l’insomnie se manifeste par un endormissement tardif, des réveils durant la nuit, un réveil précoce et la sensation de ne pas être reposé le matin.
Parmi les autres pathologies, le syndrome d’apnées du sommeil concerne près de 5% de la population, les personnes les plus touchées étant celles qui souffrent de surpoids ou d’obésité. L’apnée du sommeil est causée par une obstruction totale ou partielle du passage de l’air dans la gorge.
La narcolepsie est une pathologie plus rare puisqu’elle touche moins de 1% de la populationse. Elle se caractérise par des épisodes de somnolence à tout moment de la journée. Il en est de même pour le syndrome des jambes sans repos qui se traduit par des impatiences au niveau des jambes et qui se manifeste principalement la nuit.
Les Français qui ont des difficultés à dormir ne sont pas automatiquement victimes de troubles du sommeil.C’est souvent leur quotidien qui explique les raisons d’un mauvais sommeil ainsi qu’une mauvaise hygiène du sommeil. En effet, deux Français sur trois consomment des excitants tels que la caféine, l’alcool ou le tabac en fin de journée. Trois Français sur quatre regardent la télévision ou sont face à un ordinateur pendant l’heure qui précède leur coucher et un quart des Français a une télévision dans sa chambre.
12 décembre 2023